M anufrance n'existe plus. Fin décembre 1980, 600 salariés décident de mettre leurs primes de licenciement dans la société qui devient Société Coopérative Ouvrière de Production et Distribution Manufrance, la SCOPD Manufrance.

Dès 1981, la SCOPD relance la production des armes. Le tribunal de commerce officialise la reprise et en novembre les magasins de Saint-Etienne, Lyon et Paris sont à nouveau ouverts.

La SCOPD éditera quelques catalogues « armes». Seul l'Idéal N°375 est à nouveau commercialisé en calibre 12.



Le dernier catalogue de 1984 ne fait plus état de calibre mais le tarif du revendeur Paris Sport le propose en calibre 12 et 16, cela certainement afin d'écouler les canons de ces calibres encore en stock.

Malgré la participation de l'Etat de plusieurs millions de francs en 1982 pour permettre à la SCOPD de moder- niser son outil de production, en 1985 elle est mise en liquidation judiciaire.

Le 19 février 1986, le matériel, le mobilier et les immeu- bles sont vendus.

Le 20 juin 1988, Jacques Tavitian, industriel stephanois, rachète la plupart des marques dont Manufrance et Idéal.

Du 5 au 7 novembre 1993, à la requête de Maître Charrière, mandataire liquidateur, la dernière vente aux enchères publiques après la liquidation des biens de la SCOPD Manufrance est organisée. Plus de 2000 armes seront vendues mais sans aucun fusil Idéal en état. Seuls figureront 3 fusils Idéals en coupe, un lot de 5 canons de fusils Idéal dont un Express avec son devant bois, et un fusil Idéal calibre 16 gravé sur le canon « Premier fusil Idéal - Modèle original - fait en 1887 » qui, semble-t-il était en fait un remontage de pièces diverses...